11 h 30 - 12 h 00 / Amphithéâtre
Les violences envers les femmes : que peuvent faire les médecins ?
Pr I François-Purssell, service de médecine légale, CHU Dijon.
Les violences envers les femmes restent une difficulté pour les médecins :
Le discours sociétal, les représentations, voire une conception du couple, peuvent gêner les possibilités de repérage et d'intervention des médecins.
Sur le plan clinique, les blessures sont souvent « légères » au plan somatique, ou dissimulées, mais il n'y a pas de signe caractéristique.
Les conséquences de ces violences sont surtout psychologiques, psychosomatiques, mais là encore, non spécifiques.
Ces violences sont de nature très diverse, ce qui rend les choses plus complexes.
Nombre d'agressions sexuelles ne laissent aucune trace physique, sont furtives donc difficiles à prouver, mais laissent a minima un sentiment d'inconfort, d'insécurité, et très souvent d'humiliation.
Une gifle de la part d'un conjoint n'a pas le même retentissement qu'un coup de poing entre deux hommes en sortie de discothèque.
Si le médecin est consulté, et il ne l'est pas toujours, ou alors à distance des faits ; il se trouve donc confronté à une symptomatologie de la subjectivité, du ressenti plus que les classiques constats de coups et blessures.
De plus, le comportement de la personne examinée peut être déroutant, parfois très revendicateur avec exigence d'attestations difficiles à fournir, parfois dans le refus de toute aide ou accompagnement.
Nos objectifs, lors de cet exposé, sont de :
- Définir en quoi les violences envers les femmes ont une spécificité
- Proposer aux médecins des indices de repérage
- Proposer non pas une procédure mais des points de repères pour répondre de façon aussi adaptée que possible à la demande.