14 h 45 - 15 h 00 / Amphithéâtre
Contraception chez la jeune femme
Docteur Nadia Idrissi - Gynécologue Obstétricien
En France, la population de moins de 20 ans représente 24,5 % de la population générale. La part la plus importante de grossesses accidentelles, entrainant des avortements, concerne les 20-24 ans.
Le taux d'échec des méthodes contraceptives est plus élevé en raison d'une fertilité plus importante, de rapports sexuels plus fréquents et d'une moins bonne observance, par inexpérience ou comportements à risque.
Il faut surtout prendre en compte chez ces adolescentes le risque d'IST.
Au total, nous nous devons de leur proposer une contraception très efficace posant le moins de problème d'observance, anti IST et adaptée à l'âge.
Les méthodes à déconseiller sont les méthodes naturelles (retrait, température, Ogino), en raison d'une fertilité élevée, des cycles souvent irréguliers, d'une sexualité imprévisible et de la nécessité d'une protection contre les IST.
Le dispositif intra utérin est à discuter chez la jeune femme. Il a l'avantage de ne pas poser de problème d'observance. En revanche, il faut bien prendre en compte le risque infectieux pelvien plus élevé à cet âge en raison d'une prévalence importante des IST, l'objectif étant de préserver leur fertilité ultérieure.
Les méthodes conseillées sont le préservatif masculin (protecteur IST et efficacité contraceptive si bien utilisé), l'implant progestatif (observance parfaite), les patchs contraceptifs et les anneaux vaginaux (bonne observance mais non remboursés).
La méthode contraceptive la plus utilisée chez la jeune fille reste la pilule oestro-progestative. Elle a une efficacité proche des 100%. Les contre-indications sont rares à cet âge. Elle permet le respect de la spontanéité de leur vie sexuelle. Elle a de multiples effets bénéfiques mais ne protège pas des IST.
En première intention, il faut proposer un oestro-progestatif de 2ème génération (remboursé par SS).
Chez les adolescentes présentant une acné résistante, nous proposerons l'Ethynilestradiol + Norgestimate (3ème génération qui comporte le même risque thromboembolique qu'une 2ème génération).
La consultation doit prendre en compte les antécédents personnels et familiaux, la sexualité, la prévention des IST, l'IMC, la TA. Prévoir un bilan lipidique à 3 mois de prise ainsi qu'une contraception d'urgence sur l'ordonnance.