10 H 05 - 10 H 20 / Salle 2

La maladie lithiasique

Docteur Gilbert Zanetta Néphrologue CHU Dijon

1-Epidémiologie

10% de la population : coût sociétal considérable.

Majoritairement lithiase oxalocalcique il ne faut pas méconnaitre une maladie lithiasique héréditaire.

L'âge de la première crise de colique néphrétique est un élément important d'orientation de l'enquête.

La lithiase d'acide urique augmente en raison de l'épidémie de syndrome métabolique et de diabète de type 2 via l'hyperinsulinisme et un excès d'acidification des urines du matin.

On doit rechercher systématiquement une comorbidité digestive chez les patients lithiasiques.

Attention les by-pass gastriques peuvent générer des lithiases oxalocalciques.

2-La prévention secondaire de la maladie lithiasique ,

L'enquête métabolique, à distance d'un geste urologique (au moins 2 à 3 mois) est essentielle.

Elle repose sur la correction des habitudes alimentaires (on s'aidera d'une diététicienne) à partir de l'analyse d'un semainier alimentaire.

La cure de diurèse quelle que soit l'étiologie, pour atteindre une moyenne de 2 l par jour régulièrement répartie sur le nycthémère.

La nature de l'eau sera précisée à partir de l'analyse des apports spontanés en calcium et en fonction de la nature de la lithiase.

La prévention secondaire s'appuie sur un bilan biologique de débrouillage simple à réaliser dès le premier épisode de colique néphrétique.

Il comprend des examens biologiques classiques mais aussi l'analyse du calcul quand il est disponible avec analyse par SPIR (spectrophotométrie infrarouge et une cristallurie véritable indicateur des conditions de cristallisation et donc du risque de récidive.

Concernant le bilan biologique classique, on doit distinguer l'hypercalciurie de débit de l'hypercalciurie de concentration.

Un bilan biologique de seconde intention peut parfois être nécessaire dans des situations codifiées

L'exploration d'une hypercalciurie de débit peut justifier la réalisation d'un test de Pak qui est une épreuve de charge calcique après 4 jours de régime pauvre en calcium. Ce test permet de dépister aussi les hyperparathyroïdies normocalcémiques.

Concernant la lithiase d'acide urique la prise en charge se fait sur la base d'une dilution alcaline des urines.

3-Conclusion

La maladie lithiasique est fréquente, volontiers récidivante (50 % des cas).

Elle justifie une prévention secondaire coordonnée par le médecin néphrologue avec l'aide d'une diététicienne.

la maladie lithiasique peut changer de nature au cours du temps et il faut savoir refaire l'enquête quand le profil évolutif de la lithiase se modifie.