Dépistage des patients à haut risque cardiovasculaire

photo dellingerDr Arnaud DELLINGER
Cardiologue

Dans de nombreuses situations cliniques, comme en particulier, la dyslipidémie ou l'hypertension, le praticien doit évaluer le risque cardiovasculaire global (RCV), pour adapter au mieux sa stratégie diagnostique et thérapeutique.
Il est démontré qu'une stratégie de décision thérapeutique fondée sur l'utilisation d'un modèle de risque est plus efficace sur la prévention des accidents cardio-vasculaires qu'une stratégie reposant sur la sommation.
Plusieurs éléments doivent être soulignés :
a) Le premier point fondamental est que la prédiction du risque cardiovasculaire global (RCV) ne concerne que les sujets qui ne présentent aucune pathologie cardiovasculaire cliniquement exprimée. Dans ce cas, le dépistage a pour but d'éviter, de limiter ou de retarder le développement d'une pathologie cardio-vasculaire.
b) L'approche recommandée en France jusqu'en 2004 reposait sur la sommation des facteurs de risque, mais cette dernière manque de précision et comporte surtout une grande variabilité inter et intra-observateurs.
c) Les équations utilisées dans les modèles de risque prennent en compte chaque facteur de risque, non pas selon un mode binaire mais intégrant la valeur exacte du paramètre mesuré (PAS, niveau de cholestérol...) et fournissent donc un RCV global qui est par sa nature plus précis et surtout plus reproductible.
d) Depuis 2004, la HAS préconise parmi les nombreux modèles, ceux issus de l'étude Framingham et ceux du projet SCORE (Figure) dont les avantages sont l'optimisation de la prise en charge des patients mais également l'amélioration des échanges interprofessionnels.
Durant l'exposé, des exemples concrets de l'impact du RCV sur nos stratégies diagnostiques et thérapeutiques seront abordés.


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