Incontinence anale

photo cheynelPr Nicolas CHEYNEL
Chirurgien viscéral

photo brondelDr Laurent BRONDEL
Physiologiste


photo cemachovicDr Israël CEMACHOVIC
Gastro-Entérologue

Dr Gilles MAINCENT
Gastro-Entérologue

Une étude récente réalisée dans la région Rhône-Alpes*, révèle que la prévalence de l'incontinence anale est de 5,1% (chiffre moyen sur l'ensemble de la population). Cette prévalence est plus élevée encore si on se réfère aux femmes (7.5%) et aux personnes âgées (plus de 40%). Curieusement, l'incontinence anale est souvent ignorée des médecins car les patients ne parlent que très peu de leur trouble à leur thérapeute (84% des cas restent ignorés).

Ces chiffres et l'importance de la dégradation de la qualité de vie secondaire à la perte de fonction sphinctérienne (on peut parler d'un véritable handicap), mettent en évidence l'importance du dépistage de l'incontinence par l'interrogatoire et l'examen clinique. La compréhension de la cause et des mécanismes à l'origine de l'incontinence (anomalie anatomique, physiologique, ou physiopathologique) méritent d'être étudiés, souvent par des examens paracliniques, d'autant qu'une bonne compréhension de ceux-ci oriente la thérapeutique. Par ailleurs, de nouveaux traitements au premier plan desquels la «neuromodulation» (implantation chirurgicale d'électrodes permettant la stimulation continue des sphincters), peuvent être proposés en Bourgogne.

Après un bref rappel de la physiologie de la défécation et des méthodes d'exploration, la stratégie d'examens dans l'incontinence anale et la place de la «neuromodulation» seront exposées.

* Prevalence of anal incontinence in adults and impact on quality-of-life. Damon et al. Gastroenterol Clin Biol. 2006;30(1):37-43.


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