Le Traitement Hormonal de la Ménoapuse en 2013
Dr Catherine SAINTE BARBE
Gynécologue
Il y a dix ans, la publication des premiers résultats de l'Etude WHI avait fait considérablement reculer le Traitement Hormonal de la Ménopause dans le monde.
Or, tant la relecture de ces résultats que l'ensemble des différentes publications parues depuis tendent à réhabiliter ce traitement tout en faisant apparaître un certain nombre de faits majeurs :
- La fenêtre d'intervention est déterminante dans les effets attendus tant sur l'appareil ostéo-articulaire, que cardio-vasculaire ou neurologique.
- Il n'existe pas un THM mais divers THM ayant des caractéristiques très différentes, chaque molécule présentant des propriétés bien spécifiques en ce qui concerne leurs effets carcinologique, cardio-vasculaire, métabolique ou neurologique.
- La dose et la voie d'administration jouent aussi un rôle important.
Actuellement, le THM doit être proposé au cas par cas, en prenant en compte à chaque fois la balance bénéfice-risque, aux femmes présentant des symptômes climatériques gênants et/ou à risque d'ostéoporose.
Lorsqu'il est débuté dans les dix ans suivant le début de la ménopause, en recourant aux faibles doses et à des molécules judicieusement choisies, la balance bénéfice-risque paraît très favorable en ce qui concerne non seulement l'ostéoporose et l'arthrose, mais aussi les risques cardio-vasculaires, le syndrome métabolique et le diabète de type 2, sans oublier la qualité de vie, avec l'amélioration des troubles vaso-moteurs, des troubles du sommeil, des troubles de l'humeur, des troubles urinaires et de la sexualité.
Ceci a conduit les grandes sociétés savantes internationales concernées à se réunir fin 2012 pour émettre de nouvelles recommandations consensuelles concernant le THM.