La syphilis en 2012 ; continuer à y penser

Dr Anne-Laure SIMONET-LAMM
Maladies infectieuses

La syphilis n'a jamais totalement disparu.
En Bourgogne elle réaugmente depuis plusieurs années suivant une courbe superposable à ce qui est observé dans les autres régions, sauf l'Ile-de-France.
En effet, en mettant à part l'Ile de France, la Bourgogne fait partie des deux ou trois régions dans lesquelles la fréquence des syphilis est supérieure à la moyenne nationale. C'est bien ce qui est observé en clinique puisque des chancres sont diagnostiqués mais surtout des syphilis secondaires avec atteintes viscérales, neurologique notamment, avec des surdités, des cécités, des méningites. Même avec la Pénicilline il y a des séquelles.
Le point important est donc celui de la contamination et aussi de la recontamination posant le problème du dépistage large de la syphilis d'une part et d'autre part des conseils que les médecins peuvent donner aux patients à risque.
Ces risques concernent toutes les personnes "sexuées" mais force est de constater qu'environ 80% des syphilis surviennent chez des hommes (donc 20 % chez les femmes), dont 80% sont homosexuels et la plupart du temps infectés par le VIH.
D'autres maladies sexuellement transmissibles sont découvertes à l'occasion du diagnostic de la syphilis comme l'infection par le VIH, l'hépatite B, l'hépatite C, les Chlamydia !
Il est donc tout à fait indispensable de faire des dépistages sous forme de sérologies, peu couteuses et rentables et ne pas hésiter à faire des manœuvres diagnostiques de type épidémiologique pour rechercher les partenaires.
Cela vaut pour cette IST mais cela vaut aussi pour l'infection VIH par exemple qui continue d'augmenter à un taux de 4 à 5 % par an en Bourgogne.


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