La désensibilisation est-elle plus simple en 2010 ?

photo pinoitDr Catherine RAULD-DEISSARD
Médecin Généraliste


L'immunothérapie spécifique, d'abord uniquement injectable, existe depuis quelques années sous forme de gouttes sublinguales. Les contraintes rencontrées par le patient s'en sont trouvées réduites. La prise matinale se fait à domicile. La tolérance est meilleure, les effets secondaires se limitent à des réactions loco-régionales ou digestives transitoires.
En ce qui concerne les pollens de graminées, un comprimé sublingual va encore améliorer la praticité de ce traitement. Il sera disponible en pharmacie et se conservera à température ambiante. Cependant, le premier comprimé devra être pris sous surveillance médicale, au cabinet.
Pour le patient, reste le problème de l'observance d'un traitement prolongé, saisonnier ou perannuel, qui devra être reconduit pendant trois, ou mieux cinq ans. L'efficacité à court terme et le risque de rechute en dépendent.
Pour le prescripteur, les règles de bonne pratique restent les mêmes :
- S'assurer par des tests cutanés et/ou biologiques que le patient est sensibilisé et que les manifestations cliniques correspondent effectivement à l'allergène.
- Chez les polliniques, dépister les sensibilisations à des allergènes ubiquitaires dans le monde végétal (profillines, LTP...), responsables de faux positifs.
- Ne pas associer plus de deux allergènes de famille différente, dans une même désensibilisation.



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