Prescription en DCI : obligations, contraintes, intérêts...

Philippe FAGNONI

MCU-PH Pharmacie Clinique


Le bon usage des médicaments implique une prescription la plus claire et précise possible. Depuis le 1er janvier 2015 l'obligation de prescription en Dénomination Commune Internationale (DCI) s'impose à tout prescripteur (médecin, chirurgien-dentiste, sage-femme).


Conçu par l'OMS, le système de DCI permet d'identifier une substance active pharmaceutique de la même façon partout dans le monde indépendamment des noms commerciaux/fantaisie des médicaments. Cette classification/système favorise également une approche plus pédagogique de l'utilisation des médicaments (reconnaissance des familles thérapeutiques par suffixe ou préfixe des DCI) même si le système reste perfectible.

Même si cette obligation de prescription en DCI est parfois perçue comme un facteur de complication de la prescription, elle ne s'écarte cependant pas de l'objectif de bon usage. Elle facilite notamment la substitution par le pharmacien de ville et le recours aux médicaments génériques.

Au quotidien pour le médecin l'aide intégrée des Logiciels d'Aide à la Prescription est essentielle à la prescription en DCI. Pour le patient, s'y retrouver est parfois plus complexe... Il semble pourtant que le risque de confusion entre médicaments - et donc d'erreurs d'administration - soit plus fréquent avec les noms commerciaux qu'avec les DCI. La familiarisation des patients avec ces noms doit à terme améliorer les connaissances et la compétence des patients sur leur prise en charge thérapeutique, permettant notamment d'éviter les redondances thérapeutiques.

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