Infections associées aux soins (IAS) en médecine libérale
L.S. Aho Glélé, K. Astruc, G. Guerre. ARLIN Bourgogne
- Les IAS spécifiques à la médecine libérale sont probablement sous estimées.
- Le PROPIAS 2015, Programme national d'actions de prévention des infections associées aux soins, s'applique aux établissements médicaux et médico-sociaux, mais aussi au secteur libéral. Il inclut également la maîtrise de l'antibiorésistance.
- Des recommandations pratiques et spécifiques à l'exercice libéral sont disponibles (HAS, 2007; SF2H, 2015).
- Les axes «prioritaires» de la prévention des IAS en médecine libérale sont: l'hygiène des mains, l'antisepsie de la peau et des muqueuses, la prévention des infections aéroportées (masque...), le traitement des dispositifs médicaux, la prévention des accidents d'exposition au sang et aux liquides biologiques.
L'hygiène des mains en médecine générale : application des recommandations et ses freins
Virginie Clerc. Médecin généraliste
L'hygiène des mains est primordiale pour éviter la transmission des micro-organismes et réaliser des soins plus sûrs.
L'objectif de notre étude était de déterminer les freins à l'application des recommandations concernant l'hygiène des mains.
Des questionnaires ont été adressés aux médecins généralistes de Bourgogne. 102 réponses ont été exploitables.
Les recommandations sur l'hygiène au cabinet médical sont encore mal connues des médecins.
L'aménagement du poste de lavage des mains est globalement en conformité avec les recommandations, même si des efforts restent à faire comme pour les essuie-mains à usage unique.
Les solutions hydro-alcooliques sont bien présentes dans les cabinets médicaux mais restent insuffisamment utilisées. L'hygiène des mains n'est pas systématique entre 2 patients ou après le port de gants.
Le principal frein exprimé est l'habitude des pratiques ; ensuite vient l'oubli de se laver les mains.
La perception du risque infectieux en médecine générale reste faible.
Il paraît nécessaire d'améliorer la connaissance des recommandations et d'informer les médecins que les gestes réalisés en médecine de ville sont à risque infectieux également, afin d'induire un changement dans leur pratique.