Alopécie et effluvium
Julie Journet
Le problème de l’alopécie et de la chute des cheveux (effluvium) préoccupe l’être humain depuis toujours. L’impact social actuel est majeur, motivant des consultations de plus en plus fréquentes.
L’interrogatoire et l’examen clinique sont essentiels pour l’orientation diagnostique des alopécies permettant de les classer en alopécie constitutionnelle/acquise, localisée/diffuse, cicatricielle/non cicatricielle.
Une teigne doit être évoquée en priorité chez l’enfant, et un prélèvement mycologique doit être réalisé devant toute alopécie squameuse et/ou pustuleuse, et/ou croûteuse. Il peut être cependant négatif dans les formes très inflammatoires (kérions), et le traitement général et local doit être débuté sans attendre, et le reste de la famille examiné. L’éviction scolaire est recommandée jusqu’à présentation d’un certificat médical attestant d’une consultation et de la prescription d’un traitement adapté.
L’effluvium télogène, l’alopécie andro-génétique, et la pelade sont les trois principales causes d’alopécie de l’adulte.
L’effluvium télogène est le plus souvent aigu ou subaigu et survient dans les deux à trois mois suivant un accouchement, une fièvre prolongée et élevée, une intervention chirurgicale ou anesthésie générale, ou autre facteur de stress intense de l’organisme. La repousse est en général spontanée et totale. Des traitements vitaminiques ou par acides aminés soufrés peuvent aider et surtout rassurer les patients. Un bilan biologique est recommandé au-delà de trois à six mois d’évolution (NFS , ferritinémie et TSH).
L’alopécie androgénétique masculine est génétiquement déterminée, de diagnostic clinique, et peut être traitée par minoxidil topique ou finastéride per os. Chez la femme, une hyperandrogénie doit être recherchée en cas d’association à un hirsutisme, une dysménorrhée ou une acné ; le traitement repose sur le minoxidil topique ou un traitement anti-androgène (acétate de cyprotérone).
La pelade est considérée comme une maladie auto-immune. Les formes limitées peuvent être traitées par dermocorticoïdes et minoxidil topique, et les formes étendues, par bolus de corticoïdes (pelade récente) ou méthotrexate per os.
Les alopécies cicatricielles (lupus érythémateux, lichen plan, sclérodermie, tumeurs..) nécessitent une prise en charge spécialisée, et la réalisation d’une biopsie du cuir chevelu.
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