IST : du dépistage au traitement


Dr Michel DUONG
Infectiologue

Dr Nathalie NOËLLAT
Médecin Généraliste


Après une période d'accalmie, les IST sont en recrudescence en France depuis le début des années 2000. Cette augmentation est contemporaine de l'augmentation des comportements sexuels à risque.
Ces maladies passent souvent inaperçues et échappent donc au diagnostic et au traitement. Parfois considérées comme bénignes, elles peuvent entraîner des complications sévères (salpingite, stérilité, ou atteinte neurologique, vasculaire...). Elles favorisent également la contamination par le VIH.

Les systèmes de surveillance spécifique montrent une nette progression des cas de syphilis, de gonococcies et d'infections à chlamydia.
L'épidémie de syphilis intéresse principalement les homosexuels masculins. La transmission de la syphilis est essentiellement sexuelle, y compris par les rapports oro-génitaux. Le diagnostic clinique n'est pas toujours possible (phase de latence) mais le dépistage sanguin est fiable.
Les infections à gonocoque progressent aussi bien chez les hommes que chez les femmes quelle que soit l'orientation sexuelle. Les techniques de dépistage du gonocoque se sont améliorées avec les tests d'amplification des acides nucléiques, permettant de dépister des gonococcies silencieuses (chez la femme principalement). Le problème majeur est l'acquisition de résistance aux antibiotiques.
La prévalence des infections à Chlamydia Trachomatis est maximale entre 18 et 29 ans et se situe vers 3%. Les données de surveillance et le volume de cas isolés annuellement confirment l'importance de la diffusion de Chlamydia en France par rapport aux autres IST. Le diagnostic est facilité par les nouveaux modes de prélèvement : auto prélèvement vaginal chez la femme et recueil du premier jet des urines chez l'homme.
Les infections virales à papillomavirus (responsable de cancer) et VHB (2 400 nouveaux cas par an) doivent faire l'objet d'une recommandation vaccinale sans faille.

Les principaux aspects de ces IST (épidémiologie actuelle, présentation clinique, diagnostic, traitement) sont abordés par le biais de quatre cas cliniques.


Voir l'intégralité de la communication : non disponible pour le moment

Haut de page